L’entretien de l’eau de la piscine ou du jacuzzi
Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte dans l’entretien d’une piscine ou bien d’un jacuzzi, et il n’est pas forcément facile de s’y retrouver parmi toutes les informations que l’on doit maîtriser. Qu’est-ce que le TAC ? Et le pH ? Que signifie le terme “alcalinité” ? Est-ce que l’entretien est le même peu importe le type d’installation que l’on possède ? Nous allons essayer d’y voir plus clair dans cet article !
Maintenir le pH de l’eau de votre piscine
Avant de parler de la mesure du pH et de son maintien, nous allons nous attarder sur ce qu’est réellement le pH de l’eau.
Ainsi, le “potentiel hydrogène” ou PH se définit comme le niveau d’acidité ou d’alcalinité. Si l’on est à l’aise avec la signification du mot “acide”, ce n’est pas forcément le cas de celle du mot “alcalinité”, qui est utilisé pour définir les “bases”.
Pour faire simple, on peut sommairement dire que c’est le mot utilisé pour désigner le contraire de l’acidité. Ainsi, une substance qui n’est pas acide est une base. C’est le cas du bicarbonate de soude, du savon ou encore du brocoli. Cependant, il faut nuancer un peu : en fait, ces deux notions sont complémentaires car tous les éléments sont à la fois basiques et acides. Cela vient du fait que toutes les substances possèdent des ions positifs et des ions négatifs qui s’équilibrent… ou non ! Ils sont donc situés sur une échelle graduée de 0 à 14. Lorsque le pH est égal à 7, on parle de substances neutres, de substances “en équilibre”. En dessous, les substances sont de plus en plus acides. Au dessus, elles sont de plus en plus basiques.
Attention ! L’échelle est logarithmique, cela signifie que l’écart entre les barreaux n’est pas constant comme pour les mètres, par exemple. En gros, pour passer à l’échelon suivant, on doit faire x10. Ainsi, une solution au pH de 2 est dix fois moins acide qu’une solution au pH de 1. Si l’on regarde le tableau dans l’autre sens, cela signifie qu’un pH de 2 est dix fois plus alcalin qu’un pH de 1.
Comment mesurer le pH ?
Maintenant qu’on a établi ce qu’est ce fameux pH, il est temps de s’attarder sur la façon dont on le mesure.
Avant toute chose, il faut préciser que l’eau prélevée pour le test doit être stagnante depuis moins de 2h lorsque vous testez l’eau du robinet, car elle contient du CO2 qui, à la longue, modifie le taux d’acidité en l’augmentant.
Ensuite, sachez qu’il existe trois méthodes :
La première est d’utiliser un pH-mètre. Les étapes sont simples : on calibre l’appareil, on le lave à l’eau propre, et on le sèche. Il suffit ensuite de prélever un échantillon suffisamment grand pour accueillir le récepteur. On prend la température de ce dernier pour régler le compteur en fonction et voilà ! Il ne reste plus qu’à relever le nombre qui s’affiche lorsqu’il s’est stabilisé.
La deuxième est d’utiliser du papier pH. On plonge de papier dans l’eau, on attend qu’il change de couleur et on compare avec les exemples fournis dans le kit.
Enfin, vous pouvez utiliser du papier tournesol. Les bandelettes sont souvent bleues ou rouges et contiennent respectivement une solution alcaline et une solution acide qui va réagir avec – toujours respectivement – l’acidité ou l’alcalinité de l’eau en changeant de couleur. Cette solution permet une mesure facile et rapide mais n’est pas très précise.
Attention ! Que ce soit pour le papier pH ou le papier tournesol, on doit faire attention à plusieurs critères
- On ne touche pas la bande de test avec les doigts car ils ont leur propre pH !
- On ne secoue pas le produit testeur.
- On regarde la date d’expiration car le produit n’aura pas la même efficacité au bout d’un moment.
- Enfin, on ne laisse pas les produits testeurs au soleil.
La piscine et le taux de PH
Il est important que sa piscine ait un bon pH pour que la baignade soit possible.
Pourquoi ?
Car le chlore n’agit que lorsque le pH est compris entre 7,2 et 7,6. En outre, si le pH est trop faible, l’acidité risque d’attaquer la pompe de filtration et les autres éléments nécessaires à son fonctionnement. Il se peut aussi que l’eau change de couleur, que du calcaire ou des algues apparaissent, et cela peut aussi occasionner de l’irritation oculaire ou cutanée.
Il faut donc jouer sur le taux en ajoutant des rehausseurs de pH (appelés pH plus) ou des réducteurs de pH (appelés pH min).
Ainsi, si le pH est trop élevé, on va ajouter du pH min : la dose est de 6 grammes par mètre cube dès qu’il augmente de 0,4.
Dans le cas contraire, on va ajouter du pH plus : à chaque fois que le taux descend de 0,4 on ajoute 3 grammes de produit.
Pour plus de facilité, vous pouvez acheter une sonde pH, qui teste l’eau pour vous et ajuste les taux en conséquences automatiquement. Cependant, il faut que vous teniez compte de la dureté de votre eau, aussi appelée “TH” ou “TAC” car cela peut faire varier le pH idéal de votre eau.
Pour résumer, on peut donc dire que si vous possédez une piscine de 100 m³ et que le pH est de 8,2 vous devrez ajouter 1200 grammes de pH plus.
Soyez cependant conscient que l’ajout se fait petite dose par petite dose, environ une toutes les quatre heures. On reteste à chaque fois le pH avant d’ajouter plus de produit.Pour plus de clarté, nous vous avons concocté un petit tableau qui reprend les données. Après tout, ne dit-on pas qu’une image vaut mieux que mille mots ?
Le jacuzzi et le pH
Pour le jacuzzi, c’est exactement la même logique que pour la piscine. On analyse le pH pour l’ajuster si besoin en est.
Seule différence, on conseille de changer l’eau tous les mois, voire tous les deux mois. En outre, il faut remplacer un quart (voire un tiers) de l’ancienne eau par de la nouvelle toutes les deux semaines. Lorsque l’on réalise cette opération, on dit que l’on “déconcentre”.
Le TAC en bref
Abréviation pour le Taux d’Alcalinité Total, son rôle est de permettre le contrôle du pH de l’eau de votre piscine ou de l’eau de votre jacuzzi.
C’est donc l’étape première lors de l’entretien de l’eau car cela peut rendre le pH impossible à équilibrer.
Pour un TAC parfait, il faut qu’il soit compris entre 80 et 120 milligrammes par litre. S’il est hors de ces limites, il faudra l’équilibrer en rajoutant du produit spécial. Le fonctionnement est le même que celui du pH min et plus.
Le cas de la piscine naturelle
Comme pour la piscine classique, on doit contrôler le TAC et le pH. En effet, plus elle est dure (plus le TAC est élevé), plus il y aura du calcaire et plus il y a des chances de voir des algues apparaître. Pour ce qui est du pH, il doit être maintenu plus bas que pour une piscine normale. On parle donc d’un pH idéal compris entre 5,5 et 6,5 les premières années et qui doit ensuite être compris entre 6,5 et 7.
Pour cela, il doit y avoir un équilibre entre les plantes dites “épuratrices”, celles qui nettoient en mangeant les micro-algues, et les plantes “oxygénantes” qui permettent le développement de la bio-diversité inhérente à la piscine naturelle. Il faut aussi qu’il y ait assez de bonnes bactéries pour nourrir les plantes.
Ainsi, pour une piscine naturelle, le travail est surtout à faire pendant les premières années, avant que l’équilibre soit atteint. On parle surtout de désherbage car il faut enlever toutes les algues dans le bassin de baignade. Ce travail peut être fastidieux car il faut le faire à la main et régulièrement.
Cependant, lorsque l’équilibre est atteint, votre piscine naturelle fonctionnera en toute autonomie et vous n’aurez plus rien à faire pour contrôler le pH ou le TAC.
Vous voilà, maintenant prêt à maintenir une eau propre et douce pour vos baignades de l’été ! N’hésitez pas à contacter l’un de nos professionnels pour l’entretien de votre piscine !
Alexandra, Guideo